TPE - L'intelligence artificielle
  4. La Salamandra Robotica
 

Salamandra Robotica est un petit robot, comme son nom l'indique, en forme de salamandre. Construite en anneaux de plastique associés entre eux et de 4 pattes rotatives pour représenter l'anatomie et la démarche de cet animal (marcher et nager), Salamandra Robotica a été conçue par un groupe de chercheurs de Bordeaux dans un but précis pour la recherche biologique : comprendre pourquoi les amphibiens tels la Salamandre ont quitté le milieu aquatique pour peupler la terre ferme. Et pour expérimenter ce robot salamandre, quoi de mieux que le Lac de Genève en Suisse où les conditions sont optimales, pour le mettre à l'eau ?

 

Salamandra Robotica est constituée de différents morceaux en plastiques associés les uns aux autres et de 4 membres latéraux.

Pour répondre à cette question, les chercheurs ont donc mis au point ce petit robot dont les caractéristiques et les capacités sont identiques à celles de la Salamandre. Le moyen de locomotion reste le même, tout comme les capacités intellectuelles qui sont proches du néant.

 

L'intelligence artificielle est bien présente dans ce robot, mais ce n'est pas la même que celle vue précédemment avec Asimo. En effet, un robot possédant l'intelligence d'une Salamandre ne nous serait pas utile dans la vie de tous les jours. L'intelligence artificielle de Salamandra Robotica se manifeste par son autonomie totale en milieu sauvage, aussi bien sur le sol (terre, béton, sable,etc...) que dans l'eau où elle nage parfaitement. Notre petit robot se déplace où bon lui semble, tout comme le fait n'importe quelle Salamandre (et la plupart des animaux d'ailleurs). Porté par le courant, il se laisse glisser jusqu'au rivage où il débarquera en douceur pour s'en aller dans les terres.
 

Salamandra Robotica quitte la terre pour la mer
 

Plus concrètement, Salamandra Robotica possède sa propre intelligence grâce à une moelle épinière artificielle intégrée dans le bloc principal. Celle-ci, réalisée grâce à un circuit électronique complexe, se rapproche de la moelle épinière de la Lamproie, poisson primitif. Associée à un réseau de neurones pour le contrôle des pattes, cette moelle épinière permet au robot de passer de la marche à la nage, et vice versa. Les chercheurs ont prouvé qu'avec une faible intensité électrique provenant du cerveau (sur le robot le cerveau est remplacé par un ordinateur interne) on pouvait alors créer la locomotion. Le mouvement est par ailleurs différent selon l'intensité du courant.

 

Cette démonstration apporte à la science d'aujourd'hui beaucoup de réponses. La communauté mondiale de chercheurs a pu en profiter notamment grâce à un article dédié dans le journal américain Sciences. Cette découverte amène de nouvelles connaissances aux chercheurs en biologie mais aussi aux médecins et neurologues qui pourront alors mieux comprendre certains problèmes moteurs sur leurs patients. Ces médecins parlent même de redonner la motricité à des patients dont les fonctions motrices ont été endommagées par le biais de stimulations électriques.

 

Salamandra Robotica a apporté de nombreuses réponses en matières de biologie et de neurologie, mais elle possède bien un avenir. En effet, maintenant que l'on sait recréer sous forme robotique l'anatomie et la locomotion de la Salamandre par exemple, on pourrait, selon des chercheurs, imaginer des robots amphibiens dotés de caméras intervenir dans des opérations de sauvetage. Salamandra Robotica a trouvé une autre voie de développement pour son avenir.
 

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