Cette partie a été réalisée avec l'aimable coopération du Dr VINCENDEAU, Chirurgien au Service d'urologie du CHU de Rennes.
Depuis 2003, la chirurgie s'est dotée d'un nouvel atout sur qui compter : la robotique. L'objectif ? Un taux de réussite plus élevé, un confort et une mobilité du chirurgien accrue et des souffrances réduites pour le patient. Le robot utilisé s'appelle Da Vinci et ne connaît pas de concurrents à ce jour.

Le robot Da Vinci est constitué de trois parties : le poste de commandes, les bras articulés et la station de visionnage extérieure
L'utilisation de Da Vinci se retrouve dans les opérations de cœlioscopie, opérations nécessitant un matériel très sophistiqué et une longue expérience du chirurgien (environ 250 fois pour un résultat optimal). Grâce à son extrême précision, le robot permet au chirurgien d'opérer avec de toutes petites incisions.

La différence entre une incision pour prostatectomie avec la chirurgie moderne et avec la coelioscopie de Da Vinci.
Avec Da Vinci, on peut à présent effectuer des opérations avec la méthode de la cœlioscopie, avec laquelle on insère plusieurs tuyaux très fins dans le corps du patient. Cette approche de la chirurgie a les avantages d'être beaucoup moins invasive et moins douloureuse pour le patient. Par contre, cela crée une perte totale de la mobilité du chirurgien. Grâce au robot Da Vinci, on peut retrouver cette mobilité très facilement puisqu'il peut intervenir dans toutes les dimensions de l'espace avec une certaine aisance, et en prime avec une vue en 3D.
Da Vinci utilise la coelioscopie. Mais qu'est-ce que c'est exactement ?
Mais le robot a un coût : 2.000.000€ à l'achat, 125.000€ par an d'entretien et 1.200€ par patient de consommables (outils utilisables qu'une seule fois). De plus, une opération effectuée avec le robot coûtera 4 à 5 fois plus cher qu'une opération classique. Avec une à deux opérations par jour dans un service d'urologie tel que celui du CHU de Rennes, la facture revient très chère à l'état, la Sécurité Sociale ne remboursant pas les frais du robot. Même si cet énorme côté financier pose problème dans le développement de la robotique dans la médecine aujourd'hui en France, on peut cependant soutenir que l'avenir de la chirurgie appartiendra bel et bien à l'intelligence artificielle.
Quel avenir pour la robotisation médicale ?
La question principale avec ce robot est de savoir si oui ou non il possède de l'intelligence artificielle. Où se trouve exactement la limite ? Nous pouvons affirmer qu'il s'agit bien ici d'une forme d'intelligence artificielle. Bien que Da Vinci ne fasse pas l'opération tout seul ni ne se déplace par lui-même, il sait s'adapter automatiquement à toutes sortes de situations pendant une opération. En effet, pendant l'intervention chirurgicale, Da Vinci redimensionne, analyse et traduit les mouvements du chirurgien en micro mouvements exacts au travers des bras robotiques. De plus, il annule le tremblement naturel de la main, même très faible, du chirurgien, ce qui peut avoir une importance considérable pendant une cœlioscopie. Par ailleurs, dans le cas d'une intervention à cœur battant, Da Vinci s'adaptera au pouls du patient et sera donc en mouvement constant parallèle au pouls sans que le chirurgien ne s'en rende compte depuis son écran en 3D.
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